Protoxyde d’azote

Autres noms: proto, ballons, gaz hilarant

A quoi ça ressemble?

Le protoxyde d’azote, communément appelé « gaz hilarant » ou « proto », est un gaz incolore au goût légèrement sucré, utilisé dans divers domaines tels que la médecine (comme analgésique), l’industrie automobile (pour booster les moteurs), et la cuisine (notamment dans les siphons pour chantilly).

Récemment, il a gagné en popularité en Belgique pour son usage récréatif, particulièrement chez les jeunes adultes, en raison de ses effets euphorisants et de distorsion de la réalité​.

Mode de consommation

Lors d’un usage récréatif, le gaz est transféré de la cartouche à un ballon avant d’être inhalé. Cette méthode permet de réduire les risques d’engelures et de dommages aux voies respiratoires qui pourraient résulter d’une inhalation directe depuis la cartouche sous pression.

Effets recherchés

Les effets incluent une sensation d’euphorie, de légèreté, des rires incontrôlables, et parfois des distorsions visuelles. À des doses plus élevées, des effets dissociatifs peuvent survenir.

Ces effets apparaissent rapidement après l’inhalation et durent généralement de 1 à 4 minutes.

Risques et effets indésirables

L’usage de protoxyde d’azote comporte plusieurs risques, notamment des engelures, une hypoxie (diminution dangereuse du taux d’oxygène dans le sang), des pertes de conscience et, dans les cas extrêmes, la mort par asphyxie​. Une utilisation importante et régulière peut causer des troubles neurologiques, liés à une carence en vitamine B12 provoquée par le protoxyde d’azote: cela peut causer des dommages neurologiques durables, comme des paresthésies et des polyneuropathies démyélinisantes.

Addiction

Le protoxyde d’azote est généralement considéré comme ayant un faible potentiel d’addiction physique. Cependant, une dépendance psychologique peut se développer, surtout en raison des effets agréables et de courte durée qui peuvent encourager une utilisation répétée et fréquente.

Réduire les risques

  • Utiliser un ballon pour inhaler le gaz, jamais directement depuis la cartouche.
  • Consommer assis ou allongé pour éviter les chutes.
  • Ne pas consommer seul et éviter les environnements dangereux (proches de l’eau, des routes, etc.).
  • Limiter la fréquence et la quantité d’utilisation pour réduire les risques de dommages neurologiques et de carence en vitamine B12.
  • Éviter les mélanges avec d’autres substances psychoactives, en particulier les dépresseurs du système nerveux central comme l’alcool.

Que dit la loi?

Un arrêté royal belge interdit désormais la vente, l’importation, et la possession de protoxyde d’azote à des fins non médicales, techniques ou alimentaires.