Héroïne

Autres noms: héro, H, came, brune, blanche, meca, smack, brown sugar

A quoi ça ressemble

Se présente la majorité du temps comme une poudre de couleur beige clair – brun. Elle est vendue dans un petit sachet ou emballée dans du plastique.
L’héroïne est un opioïde semi-synthétique, fabriqué à partir de la morphine, elle-même extraite d’une plante qui s’appelle le pavot.

L’héroïne peut ne pas avoir d’odeur ou une légère odeur de vinaigre. Son goût est généralement amer.

Pureté moyenne à Bruxelles: 12,5%. Souvent coupé avec de la caféine et du paracétamol (antidouleur)

Mode de consommation

Il existe plusieurs modes de consommation de l’héroïne:

  • elle peut être injectée (on parle de fix ou de shoot). Pour cela, elle est diluée dans de l’eau et un acide (généralement de la vitamine C). La préparation est aspirée dans une seringue à travers un filtre coton.
  • L’héroïne peut également être inhalée. C’est le mode de consommation le plus fréquent à Bruxelles. L’héroïne est déposée sur une feuille d’aluminium et chauffé à travers celle-ci. Une fumée est produite et aspirée avec une paille.
  • Parfois l’héroïne est sniffée ou fumée avec du tabac dans une pipe à eau.

Effets recherchés

Quand elle est injectée ou inhalée, l’héroïne produit un effet quasi immédiat.
L’héroïne un produit sédatif et antidouleur: il provoque généralement une sensation de bien-être très intense (le flash), associé à une sédation, une analgésie, une sensation de chaleur. L’effet de bien-être et calme peut durer 4 à 6h.

Risques et effets indésirables

Les effets indésirables sont nombreux:

  • nausée
  • vomissement
  • somnolence
  • démangeaisons

Une consommation régulière provoque:

  • Une tolérance et une dépendance physique
  • une perturbation du sommeil
  • perturbation du cycle menstruel
  • des problèmes bucco-dentaires
  • une baisse de la testostérone

L’héroïne est un sédatif puissant, la personne qui en consomme peut s’endormir, mais la sédation peut provoquer un arrêt respiratoire.

L’overdose est une urgence vitale, elle peut entraîner la mort.

Addiction

Une dépendance physique et psychique peut s’installer dans les jours à semaines qui suivent les premières consommations. La tolérance (le fait de moins ressentir  les effets qu’au début) s’installe rapidement et l’usager aura tendance à augmenter les doses.

Lorsque la consommation s’arrête, ses sensations de manques apparaissent alors:

  • vomissements
  • diarrhées
  • douleurs généralisées
  • sudations
  • sensations de mal-être
  • angoisses

Pour soulager ce manque, une nouvelle consommation semble alors nécessaire, ce qui prolonge la dépendance. Pour sortir de l’addiction à l’héroïne, plusieurs prises en charge sont possibles. Il faut trouver celle la plus adaptée: cela peut être un suivi chez le médecin traitant, un suivi psychologique, un traitement de substitution aux opiacés, un sevrage hospitalier, etc. Des solutions existent, il ne faut pas hésiter à prendre contact et en parler.

Réduire les risques

  • Faire attention aux doses: ne pas prendre des doses trop importantes ou inhabituelles.
  • Après un sevrage, la tolérance diminue. En cas de consommation après une période d’abstinence, il est fortement conseillé de prendre des petites doses.
  • Ne pas mélanger plusieurs produits ensemble. Il ne faut pas mélanger l’héroïne avec un autre sédatif comme les benzodiazépines, l’alcool, les antidouleurs.
  • Ne pas consommer seul
  • Espacer le plus possibles les consommations
  • Ne pas conduire après une consommation
  • Eviter l’injection car elle augmente les risques d’abces, d’infection cardiaque et d’overdose
  • Utiliser des produits stériles. Du matériel stérile est disponibles auprès de plusieurs associations à Bruxelles

Que dit la loi?

L’héroïne est classé comme stupéfiant en Belgique. La possession, la consommation, la vente et la fabrication sont interdites par la loi. Posséder et consommer de l’héroïne peut donc mener à des sanctions sévères, qui peuvent être des amendes ou des peines de prison allant de 3 mois à 5 ans, en fonction la présence ou non de circonstances aggravantes.